Demain, nous serons le 2 mars.
C’était il y a deux ans, nous avions quitté le monde, soufflés par l’Intensité.
Et dans cet espace, ce filament suspendu entre la Vie et la Mort, au cœur du Mystère de la Vie, nous sommes venus te chercher.
C'était il y a deux ans. Tu nous as faits naître parents, tu m'as faite naître mère.
Deux ans, c’est court mais c’est tellement long.
Deux ans, ça peut être tellement rempli.
Il y a deux ans, tu n’étais encore qu’un alien, pas encore complétement incarné.
Incapable même de tenir ta propre tête tout seul !
Et chaque cellule et chaque organe de ton corps découvrait timidement sa place, son rôle.
Quand on pense à tout ce que tu as acquis, appris, compris en deux ans.
Quand on pense à la fulgurance de cette évolution !
C’était les deux plus belles et plus dures années de ma vie.
Naître mère a été un véritable choc. J’ai déjà parlé ici de cette perte d’identité, de confiance, de repère… J’ai déjà évoqué la longue traversé du désert des premiers mois postpartum.
Aujourd’hui, je me suis relevée et je me sens enfin épanouie, alignée, et - la plupart des jours - reposée.
Je me sens enfin prête et assez solide pour retrousser mes manches et me mettre au travail.
Car pour tes 2 ans, je voudrais t’offrir le plus beau des cadeaux : une maman sereine et confiante.
Libérée de ces propres démons.
Je sais bien qu’en passant du stade « bébé » à « enfant », ta psyché se développe, tes/nos émotions et tes/nos réactions définissent ton rapport au monde et aux autres.
Je sais bien que cet apprentissage émotionnel te conditionnera pour le reste de ta vie.
J’ai donc décidé d’accueillir ta troisième année de vie en entamant un grand travail sur moi ;
en combinant l’aide précieuse d’une psychothérapeute, d’un ostéopathe et d’une chamane - chez qui je me rends tour à tour une à deux fois par mois désormais.
J’ai le désire aujourd’hui de plonger dans les profondeurs de mon Être et de mon passé.
De démêler les nœuds, d’éclaircir mes mécanismes de défense nébuleux, de panser mes blessures et d’apaiser mon âme.
J'ai le désire de faire face à mes propres peurs, mes propres colères, mes propres plaies pour les soigner afin qu'elle ne se déversent pas sur toi.
J'ai le désire de plonger jusque dans ma petite enfance et dans mes vies d'avant, pour mieux me connaître et faire la paix avec qui je suis,
De me libérer de mes propres bagages afin que mes réactions deviennent limpides et sages.
J'ai le désir de devenir meilleure, parce qu'être mère c'est aussi être un exemple.

PS : sans aucun rapport, je vous partage mon nouveau petit coin préféré collé à mon jardin :)
